WIE EEN GROTE SURPRIEZE !
(Quelle grande surpise !)
C’est toujours pareil ! On se décide enfin à prendre une option différente. Quitter la piste principale. En faire grand état. La marge ! Le bas-côté ! Le taillis ! On tient à s’enfoncer dans la futaie. Aller à la cueillette du champignon rare. A la traque de la belette et de l’ortolan…Billevesées oui ! Un malheureux clic de souris et nous voici ramenés sur nos pas !
Les moteurs de recherches sont de redoutables pervers. Polymorphes et souvent cruels. Qui n’a pas eu un jour cette égotiste curiosité de savoir s’il existait dans le cybermonde ? On tape son nom sur le gougole. Et puis rien...Un grand vide existentiel. Modéré par la découverte toujours enrichissante de quelques clones homonymes. Ou bien par la révélation d’une phrase en langue bizarre (du bachkir ? de l’aldonquin ?) dans laquelle on reconnait soudain son patronyme apparaissant sous la forme d’un mot signifiant « cuillère à soupe ».
Il y a quelques jours, au moment même de concevoir cette chronique, je récidive presque machinalement dans ce plaisir masochiste et découvre avec stupeur la référence obscure d’un disque en vinyle enregistré en 1973 aux Pays-Bas (nommé fort à propos "Surprieze") et dont j’avais complètement oublié l’existence. L’objet est apparemment devenu collector pour les amateurs de musique expérimentale des seventies et est même en vente sur plusieurs sites spécialisés. Mon nom y est mentionné comme joueur de bombarde, et divers flutiaux très exotiques aux oreilles de mes compagnons bataves de l’époque.
Retour sur le Gougole ! Une deuxième occurrence me livre en pâture sur un livret de contes persans pour lequel que je viens d’achever l’illustration musicale seulement. Il y a seulement quelques semaines.
Deux petites lignes ! Et 36 ans d’écart ! Entre un passé occulté qui ressurgit et un présent à peine digéré, Entre la Tulipe de Hollande et la Rose d’Ispahan ! Il était grand temps de m'occuper de mes oignons. Et d’aller les planter en terre vive !

Avec le groupe Groene Oog (Breda 1971)

Ed van der Meer de Walcheren: Guitar, vocals, harmonica
Jacques van Poppel: Violin
Adrie Heeren: Drums
Perig Mahet: Flutes, wordless vocals